Une école d'architecture à Tournai

"Re-valoriser le quartier industriel aux yeux de la ville"



Année d'étude : Master 2

Degree : Master 2 (5th year)

Programme : école d'architecture, dimensions libres

Function : An architecture school, free dimensions

Situation : Belgique, Tournai, rue de Marvis (implantation libre dans Tournai)

Location : Belgium, Tournai, Free installation

(un mémoire de projet reprenant l'intégralité de l'évolution de la conception de l'école d'architecture est disponible en téléchargement en suivant ce lien)









Ce projet fut selectionné pour l’exposition “Tournai, avenir construit & non construit” qui se déroula du 04 juillet au 15 septembre 2013.

Ce projet à en outre fait l’objet d’une publication dans le magasine A+ N° 244 d’octobre 2013.

This project was selected for the exhibition “Tournai, avenir construit & non construit” which took place in the tourism office from july 04th to september 15th 2013.


This project has been published in A+ Magazine N° 244 (October 2013)








“Autrefois, on faisait table rase, Aujourd’hui, on compose la ville de Demain avec celle d’Hier.”

Toute architecture construite, peu importe sa valeur esthétique, doit être prise en considération sur les plans écologique, économique et historique dans la conception d’un nouveau projet. C’est en détournant des édifices que l’on crée l’Unique. Il faut penser aux architectes de demain et ne pas forcement proposer des constructions “ultra-polyvalentes”, leur laissant ainsi la possibilité de détourner à leur tour. Un projet répond aux manques, aux défauts et aux déficits d’un site pour le transformer en Lieu. Si demain, il devait changer de fonction, il serait alors détourné par un autre architecte.

Ainsi, le projet est avant tout un sol. Interprété, ce sol prend la forme de volumes afin de tenir et dessiner une série de places tout en marquant les limites du site. Ce sol s’adapte et interprète les topographies, et révèle l’histoire du Lieu, par exemple par les espaces verts arborés ou le Rieux d’Amour dévouté. Ce sol en pierre bleue de Tournai, est l’élément fondateur et formateur de l’ensemble du projet. Il est la plus grande pièce de l’école, et le centre de son organisation et de son fonctionnement. 

Lorsqu’il est simplement étalé, il active et délimite le site, lorsqu’il s’incline, il forme un auditoire extérieur ou une rampe d’accès, losqu’il émerge, un banc se crée, lorsqu’il se plie, un volume construit apparaît et lorsqu’il disparaît, ce sont l’eau et la verdure qui s’expriment.

Par cette unique intervention, les anciens bâtiments industriels sont comme sur un pied d’estale. Ils re-participent à un ensemble et sont les objets mis en valeur sur ce socle moderne. Le socle est puissant dans son architecture, mais reste le support de cette exposition des industries anciennes aujourd’hui réaffectées. Les nouveaux édifices s’inspirent et reflètent les caractéristiques et lignes de forces des hangars. Les édifices ajoutés s’inscrivent dans la continuité des anciennes entreprises, par leurs gabarits, les lignes qui les composent et leur implantation. Ils en sont une interprétation moderne.

L’idée d’installer une fonction publique en coeur d’ilôt d’habitations pose des contraintes qui deviennent force de conception et d’identité du projet. Ainsi, au rez-de-chaussée, on s’ouvre sur l’extérieur, et l’espace est une sorte d’entre-deux, de prolongation de l’extérieur. Ce n’est pas vraiment un espace “construit”, car il est le résultat du dessin des espaces massifs de l’étage supérieur, eux-mêmes dessinés en fonction des places publiques composant le projet. Les espaces supérieurs sont ouverts uniquement de manière zénithale ce qui préserve l’intimité des habitations et rend le contraste entre la masse et les espaces libérés encore plus puissant.


“L’école est conçue comme une masse issue du sol qui semble creusée par l’érosion d’un cour d’eau. Comme si tout était issu du sol, comme si le Lieu s’était lui-même occupé de ses manques.”





“Yore, we made a clean sweep, but now, we built tomorrow with yesterday.”

Every architecture, whatever its aesthetic is, must be considered on its ecological, economical and historical terms when designing a project. Transforming and changing assignments of a building makes it unique. Maybe, we have to think of the architects to come, and not necessary produce “ultra-versatile” architectures. This allows them the possibility of transforming the architecture later. A project responds to the lack, to the defaults of a site, making it become a place. If tomorrow, a building has to change assignment, it could be transformed by another architect.

Firstly, the school is a ground. Modeled, it takes the form of volumes that draws places and mark the limits of the school area. This ground adapts to the reliefs and reveals the history of the place. For example, green places with trees and the river “le Rieux d’Amour” uncovered. All the project materiality is made of blue stone from Tournai. The ground is the structure of the project, it’s the biggest room of the school and also its circulation. This ground activates and shows limits of the area. 

When it bends, it becomes a ramp or an exterior theatre, when it emerges, a bench appears, when it turns sharply, a volume is created, and when it disappears, it’s the water and the green areas that comes to day.

With this unique intervention, the old buildings are now on a pedestal and they participate in a new series of buildings, up to date. The socle is strong in its architecture, but it stays the support of the old industries re-effected. The new buildings are inspired by the old sheds and they follow their structures lines. These new volumes are in the continuity of the old ones by their sizes, their structures lines, and their implantation.

Bringing a public function in the center of a housing bloc adds a lot of constraints that become the force of conception in the project. This led to a project strongly open on the exterior to the first floor with some spaces we could qualify as “between inside and outside” that are designed as the prolongation of the exterior. These spaces are not really “built spaces” because they are the result of the design of the massive upper floor, themselves a result of the design of the little squares and places composing the urbanism of the project. Upper interiors spaces are only open on the roof for preserving the intimacy of the neighborhood. The contrast between the upper and lower spaces is a voluntary radical marking the limit of intimacy.

“The school is built like a mass coming out from the soil, that seems to be drilled by the erosion of the river. Like as if it all came out of the ground, as if the place, itself, solved its own problems.”